mardi 20 avril 2010

Ecrire à Butembo - Chapitre 14 -Journée morte, journée de pause (sans crédit téléphonique ni moyen de déplacement), j’en profite... Faux moto !

Didier de Lannoy
Butembo !
sous-titré On m’envoie écrire ailleurs ! Ici, je dérange trop ? compte-rendu en musique d’un voyage dans le temps, à Kinshasa, 23 novembre 2007 - 11 janvier 2008
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Extraits

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Journée morte, journée de pause (sans crédit téléphonique ni moyen de déplacement), j’en profite pour mettre un peu d’ordre dans mon texte, huiler des rouages et serrer des boulons, à la maison, dans la chambre, sur le lit, presque à poil

Faux moto !


Princesse Citronnelle

- Un personnage de moins à gérer ! Ça risquait de devenir très compliqué : des prestations à accomplir certainement, des arrhes à verser sans doute…

a, certes, été virée

- Par un salaud !

comme une salope, après une dizaine de pages seulement

- Oui, mais elle prenait trop de place, petite chérie ! Une place dont elle n’était pas digne, qu’elle ne méritait pas…

- Quoi donc, douchka, tu embauches une bonne femme, une Citronnelle ou une Pétronille (où vas-tu chercher des blazes pareils, des noms de scène, d’eau pétillante et de ngeli-ngeli ? je parie qu’elles s’appellent Mamie et Claudine, comme tout le monde, non ? tout comme la copine de ta copine Bibish ne s’appelle sûrement pas Kabibi ?), uniquement pour faire de la figuration, mettre des petites aubergines et du pili-pili entier dans tes préparations fadasses ? Tu les embauches et puis tu la jettes ?

- D’abord, Citronnelle, ce n’était pas moi, petite chérie ! Je n’y étais pour rien ! Ni demandeur, ni preneur ! C’était sûrement NCJ qui avait monté le coup avec Pétronille pendant que j’étais aux toilettes (et quelles toilettes !) ! Ensuite, je ne l’ai même pas « embauchée » comme tu dis !

- Et c’est NCJ aussi, j’imagine, qui a dit à Citronnelle que tu aimais bien le mfumbwa ? Il ne faudrait pas que tu continues à me prendre pour une idiote, douchka !

mais que deviennent à présent certains autres comparses et appariteurs, bien boutonnés, tout à fait remarquables, sortant du lot, pleins d’avenir : NCJ lui-même

- Encore un peu de patience ! La punition de NCJ n’est pas tout à fait levée ! Et mes lecteurs doivent se faire à l’idée que je ne suis pas complètement maître (ça m’arrange plutôt bien, eh !) de mes paroissiens… de ce qu’ils pensent, de ce qu’ils font et de ce qui leur arrive ! Je suis plutôt à leur merci ! Je les suis et ils me précèdent !

et, bien sûr, Cédric, le petit bouchon, le petit bout’chou, le petit chouchou, celui que tout le monde préfère ?

Cédric tient toujours bon. Il résiste à tout.

Ce personnage-là ne peut normalement pas (à moins d’un problème grave) disparaître subitement. Il passe tous les jours à la maison.

Nadine, alias « Mamounet », alias « Mima », aime discuter avec Cédric. Elle s’assied sur une marche et lui pose de petites questions auxquelles Cédric prend plaisir à répondre, timidement, en souriant d’un air embarrassé et en se torturant l’avant-bras gauche. Elle lui demande ce qu’il veut être plus tard.

- Mécanicien, soldat, chauffeur de taxibus, pompiste ?

- Te !

- Même pas chanteur, comme « Kotazo » ?

- Teee !

- Quoi alors ?

- Mokonzi !