mardi 20 avril 2010

Ecrire à Butembo - Chapitre 24 - Cessons de taquiner nos petits-enfants et faisons un peu de surf sur différents sujets d’actualité… Kizoba zoba !

Didier de Lannoy
Butembo !
sous-titré On m’envoie écrire ailleurs ! Ici, je dérange trop ? compte-rendu en musique d’un voyage dans le temps, à Kinshasa, 23 novembre 2007 - 11 janvier 2008
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Extraits

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Aujourd’hui encore

- Tu te reposes beaucoup, douchka ! Il y a quelque chose qui ne va pas ? C’est l’air vivifiant de la campagne qui t’a fatigué ? Tu n’as pas eu ta dose d’amiante et de vapeurs d’essence ?

je me repose (j’ai trouvé le truc : je suis

- Grippe ou malaria ?

- Qu’importe, petite chérie, ce sont les mêmes symptômes, non ?

- Prends de l’Arinate, douchka ! Tu as un texte à terminer ! On ne sait jamais ce qui peut t’arriver ! Tu n’as pas encore fini de régler ta dette… Mais, dis-moi quand même, sois plus précis, de quoi souffres-tu exactement ?

- Un état fiévreux, des douleurs musculaires, des diarrhées…

- La virus d’Ebola, sans doute ? Comme dans la région de Butembo ? Tu t’y crois déjà peut-être ?

- Je ne le pense pas… Il manque encore les vomissements et, surtout, les hémorragies internes…

- Tu es sûr ? Tu n’es pas en train de me raconter une de tes histoires satanico- togolaises ?

- Meuuuunon, petite chérie ! Sois rassurée ! Je n’ai pas encore fait appel aux services de Paulo Carter !

malade) et j’en profite pour faire du surf sur différents sujets d’actualité et m’exprimer, avec présomption et outrecuidance, sur différentes questions auxquelles, bien entendu, je ne connais pas grand-chose… mis à part ce que m’en ont dit quelques amis ou ce que j’en ai lu dans les journaux…

La guerre au Kivu ?

Les troupes de Laurent Nkundabatware

- Le réfractaire, le dissident, l’indexé, le rebelle, le mutin, le félon, le déchu ! L’insurgé de Kitchanga ! Le démoniaque et le diabolique ! Le criminel et le sanguinaire ! L’ogre pédophage qui recrute des enfants-soldats à la sortie des écoles ! Le « soi-disant » général de brigade Laurent Nkundabatware Mahigo, alias « Nkund’abattoir » !

ont repris toutes les positions qu’elles avaient perdues ces dernières semaines au Nord-Kivu.

On signale près de huit cent mille personnes déplacées au Nord-Kivu… dont plusieurs ont fui vers le Sud-Kivu où ils ne sont pas toujours les bienvenus… et, tout comme la merde attire les mouches, on signale également la présence « occupante » et malsaine

- En fait, les personnes déplacées, ce sont des envahisseurs venus de l’intérieur, n’est-ce pas ? Et inversément, non ? Dois-je vous avouer que nous ne voyons pas vraiment la différence ?

et la main-mise néo-coloniale des

- La bonne conscience de l’Occident ?

ONG européennes et américaines (bien nourries, bien logées, bien transportées, bien « intentionnées ») (et distribuant « à tous ces pauvres gens qui souffrent » des T-shirts avec leur logo publicitaire) se déclarant humanitaires… financées habituellement

- Pas de guerres, pas d’humanitaire !

par le ou les mêmes pays (et par le ou les mêmes « parrains » qui, comme Bralima, n’hésitent pas à supporter simultanément plusieurs « groupes » de musiciens réputés antagonistes ?) étrangers que ceux qui financent les guerres et en tirent le plus grand profit…

Une conférence régionale sur la paix, la sécurité et le développement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu sera organisée à Goma, du 27 décembre au 5 janvier…


Je me rappelle une vieille histoire…

Un jour, dans la parcelle qui se trouvait en face de la nôtre, avenue Major Vangu, Papa Bomboko (épaulé par Papa Nendaka) est venu, pour le compte de son neveu, doter la nièce de notre voisin, Papa Rwiyereka (épaulé par Papa Rwakabuba).

Il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde et

- Surtout dans le camp Mongo !

beaucoup d’ambiance. Les discussions ont été

- Vous dites que vous voulez épouser ma fille et que vous allez nous remettre plein de vaches ! Chez nous, chaque vache a un nom, connaissez-vous le nom de vos vaches ?

- Moi, j’habite au bord d’un fleuve où vivent plein de poissons ! Je connais le nom de chacun de mes poissons ! Connaissez-vous le nom des poissons de mon fleuve ? … Et, tout d’abord, vous prétendez que vous avez un excellent poisson à nous céder… à la chair particulièrement tendre… mais nous n’avons pas encore vu la cuisse de ce poisson ! Montrez-nous donc votre poisson !

- Oh ! Mais ce n’est pas dans nos coutumes…

- Teee…

enjouées.

Beaucoup, beaucoup, beaucoup de casiers de bière ont été remis pour la dot. Tandis que d’autres ont été consommés sur place. Et que tout le monde a bu et mangé et bu et mangé et mangé et mangé et bu et bu et bu et bu et bu et bu jusque tard tard tard dans la nuit…

A cette époque, l’Est et l’Ouest ne se comprenaient pas toujours… mais finissaient quand même par s’entendre…

Aujourd’hui, au Kivu, il y a sans doute d’autres enjeux, d’autres intervenants, d’autres points cardinaux ?


Mais les Nkundistes, forts de leurs derniers succès militaires, exigent des négociations directes avec Kinshasa…

Mais les « sociétés civiles » du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, passant pour « les plus actives et les mieux outillées du pays dans la défense des intérêts communautaires locaux », enfants chéris des « développeurs » en tous genres, boudent ces assises qu’elles disent avoir été convoquées de façon précipitée et dans lesquelles elles s’estiment sous-représentées… Et, pour sa part, la très importante « communauté Nande » déclare ne pas vouloir prendre part à la conférence de Goma si Laurent Nkundabatware et les autres « seigneurs de la guerre » y participent… si bien que le président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe, a décidé de se rendre personnellement à Butembo et à Beni pour y battre campagne en faveur de la participation de la population locale à la conférence annoncée… Mais…

Et les violences faites aux femmes au Kivu ?

A Kinshasa, on en cause, on en discute, on échange des points de vue intéressants… On aurait même, ces derniers jours, organisé une rencontre ou un colloque sur ce sujet au « salon Lubumbashi » du Grand Hôtel Kinshasa…

Et le virus d’Ebola, délocalisé en Ouganda ?

Il paraît que des familles congolaises réfugiées en Ouganda depuis des années ont décidé

- Comme si le passage de la frontière pouvait les mettre à l’abri de l’épidémie…

de se « rapatrier volontairement » au

- Même s’ils ne reviennent pas d’un district ougandais touché par le virus, ils doivent quand même, sur le chemin du retour, passer par les zones contaminées ! Il n’y a pas moyen de faire autrement, petite chérie !

- Et comment tu feras, toi, pour rejoindre Butembo par la route, douchka, au départ de Kampala ?

- Ça c’est le problème de Maliq et de Filip ! Ce n’est pas mon problème ! Il doit bien y avoir des petits porteurs qui atterrissent à Butembo, non ?

Congo…

Et les prisons ?

On s’en évade beaucoup.

- Comme en Belgique ?

- Pas mal plus !

- Complicité du personnel pénitentiaire ? Ou de certains policiers, militaires ou magistrats ? « Culture de l’impunité » ?

- Conditions carcérales éprouvantes aussi1… surpopulation, vétusté des infrastructures… surtout dans certaines prisons de l’intérieur du pays…

Le « récidiviste » Kitungwa Dido, directeur civil du CPRK (ex Prison centrale de Makala)… après avoir, il y a deux semaines, fait procéder à une fouille des pavillons militaires au cours de laquelle des effets personnels de l’Archibishop Kutino2 (soupçonné de préparer une évasion) ont été emportés… est accusé à présent de « méchanceté abjecte » par une journaliste du quotidien « Alerte-Plus » dans son édition du 20 décembre 2007 : il aurait, à l’insu de son collègue militaire, envoyé sa « milice privée » arracher

- Alors que le vol est monnaie courante au sein de la prison !

les portes d’entrée et de la toilette de la chambre du pavillon 4 occupée par un collaborateur

- Alors que celui-ci faisait ses prières !

de Kutino, le Bishop Timothée Bompere.

Même emprisonné, Kutino continue d’avoir des fidèles hallucinés et des supporters illuminés… et très actifs … qui rédigent et font passer (parution du 20 décembre) et repasser encore (parution du 29 décembre) dans le quotidien « Alerte-Plus » un même « papier » de Mizidi Rachel concernant le procès de l’Archishop… et un autre encore (parution du 27 décembre), signé par la rédaction elle-même, mettant directement en cause un « conseiller juridique au ministère de la Défense » qui serait, d’après « des sources dignes de foi » à la base d’une machination visant à refuser la fixation de l’affaire devant la Cour Militaire de Gombe…

Et les Chinois ?

Les Chinois seront certainement accueillis comme des frères par les 500.000 (à peu près) habitants de la commune de Masina. Et par les autres Congolais aussi.


Et les « petits » Chinois, les sans-grade, ceux qui ne sont ni industriels, ni entrepreneurs, ni investisseurs, ni banquiers ?

Ceux-là sont déjà sur place. Bien établis. On les retrouve un peu partout. En ville ou à la « cité », dans le petit commerce

- Il y a même à Kinshasa, près de chez Hasson et Frères, un « salon de beauté chinois » où Sukina s’est fait percer l’oreille à mi-hauteur pour y placer un piercing, rose comme un sucre d’orge !

ou le transport, actifs, sans

- Ni Bulankos, ni Nebalis !

racisme ni arrogance particulière… Ils font leurs affaires, ils vaquent à leurs occupations, ils ne dérangent pas vraiment, on ne les « voit » même pas…


Dans un pays qu’il faut impérativement « refinancer » après tellement d’années de guerre, toutes les « nouvelles » lignes de crédit seront les bienvenues. Qu’elles viennent de la Chine, de l’Inde ou du Brésil… du moment qu’elles permettent au Congo d’échapper

- Comme Gamal Abdel Nasser avait réussi à le faire dans le temps, lorsqu’il a joué l’URSS contre les Etats-Unis pour obtenir le financement du barrage d’Assouan !

aux diktats

- Les « déjà fameux » Accords de partenariat économique (APE), à signer avant le 31 décembre, et qui pourraient mettre les producteurs du Congo et des autres « pays ACP » totalement à la merci de la concurrence des produits des pays membres de l’Union européenne ! Le Congo n’est pas un « Grand Hôtel Kinshasa » pour délégations étrangères et un « immense marché » à envahir… Le Congo a beaucoup à « proposer en échange » à d’éventuels candidats partenaires… pour peu que les associations à conclure ne soient pas inégales et qu’elles profitent équitablement à chacune des parties…

de l’Europe et de l’Amérique. Mais

- Les Kinois n’attendront pas indéfiniment ?

il faudra que des chantiers s’ouvrent et que des résultats soient atteints rapidement…

Et le trafic des minerais ?

On dit que des avions fantômes, des petits porteurs et aussi des cargos jamais répertoriés et venant d’on ne sait où, atterrissent un peu partout, sur les aérodromes et les « terrains d’aviation de brousse » de l’Ituri, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, du Maniema, du Katanga… chargent des sacs et décolent de nuit, pour une destination inconnue…

On lit (dans « le Phare ») que, aux environs de Walikale, un tronçon de route a été transformé

- Trafic d’armes ou de cassitérite ? Transport régulier de marchandises dans un territoire éloigné de tout et qui souffre d’un réel besoin de communications aériennes ?

en piste d’aviation non homologuée…

On lit (dans « Le Potentiel » et « Le Soft International ») qu’un Antonov, battant pavillon congolais (immatriculé QC), ayant quitté Kisangani pour Goma il y a plus de deux mois, le 29 septembre 2007 et ayant à son bord des marchandises et sept (ou seize ?) passagers « dont un conseiller du ministre de l’Energie », ne serait jamais arrivé à destination… mais que l’avion « disparu » aurait été retrouvé sur une piste à Khartoum, au Soudan…

Et le monde des affaires et des entreprises ?

D’après le bihebdomadaire « Le Démocrate », dans sa parution du 28 décembre, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) a récemment réclamé la privatisation rapide de certains secteurs clés de l’économie nationale comme la Société Nationale des Chemins de Fer Congolais (SNCC), l’Office national des transports (ONATRA), la Régie des Voies aériennes (RVA), la Société Nationale d’Electricité (SNEL) et la Régie de distribution d’eau (Regideso)… Par ailleurs

- Premier pas dans le sens réclamé par la FEC ?

- Pour le ministère de Portefeuille, d’après le journal « L’Avenir » du 28 décembre, cette opération ne constitue pas un acte de pRivatisation mais simplement une « deuxième opération de partenariat public/privé, sous l’angle d’une assistance technique en management, après celle réalisée avec la Gécamines depuis bientôt deux ans »... D’autres contrats sont en préparation pour d’autres entreprises retenues par le Gouvernement : l’hôtellerie (Karavia), l’aéronautique (RVA), etc…

le conseil des Ministres a décidé au cours de sa réunion du 21 décembre 2007 la conclusion de contrats de gestion de deux entreprises publiques, la SNCC et l’ONATRA, avec deux firmes étrangères, la société belge Vecturis pour la SNCC et la compagnie espagnole Progosa pour l’ONATRA … Tandis que, toujours d’après « L’Avenir » du 28 décembre, le Centre d’action pour dirigeants et cadres d’entreprises au Congo (Cadicec) continue d’organiser

- Nous avons appris comment tenir les livres de compte, le journal de caisse et le tableau d’exploitation ! témoigne Mme Véronique Madiya, bénéficiaire de plusieurs formations organisées par cette structure…

des séminaires-ateliers sur ou à destination des micro, petites et moyennes entreprises congolaise… alors que celles-ci, aujourd’hui comme il y a 17 ans, n’aspirent à rien d’autre qu’à pouvoir accéder à des crédits

- Micros-crédits, petits ou moyens !

sur mesure que les banques « commerciales » traditionnelles continuent de leur refuser…

Et les sujets qui dérangent, le « massacre » d’adeptes de Bundu Dia Kongo, dans quatre villes du Bas-Congo, en février 2007 ?

On n’en parle plus beaucoup dans la presse.

Certains avancent (dans « Le Journal » du 26 décembre rendant compte des « assises de la jeunesse Kongo », réunie au sein de l’asbl « Kongo lumière ») qu’un ancien cadre de la territoriale

- Dont évidemment tu ne citeras pas le nom douchka ?

- Evidemment, petite chérie ! Après tout, même non pratiquant, j’ai quand même été baptisé juriste, non ?

en poste à Matadi à l’époque, « a mal géré (la) crise par manque de maîtrise » et qu’il aurait donné l’ordre aux forces de police d’ouvrir le feu sur des gens qui manifestaient après la proclamation des résultats de l’élection, par l’Assemblée provinciale, d’un nouveau gouverneur … Ces élections, qualifiées de « peu orthodoxes » par certains , à savoir par ceux qui n’en acceptaient pas les résultats, avaient donné Simon-Floribert Mbatshi Batshia (l’actuel gouverneur dont, par ailleurs, on dit grand bien) vainqueur… contre la liste conduite par le député provincial Fuka Unzola… Les manifestants n’étaient

- On attend toujours, me dit-on, un « rapport circonstancié » sur ces « douloureux évènements » !

apparemment, pas armés et appartenaient, pour la plupart, au mouvement politico-religieux Bundu Dia Kongo que dirige le député national Ne-Muanda Nsemi… Mais si d’autres « échauffourées » (avec des morts ou des blessés par balles) survenaient, un jour ou l’autre, tôt ou tard, entre la police ou les « services » et des adeptes BDK (appelés « Makessa » ou surveillants), installant des « barrières », se munissant de pierres et de bâtons, pourra-t-on également les imputer au manque de sang-froid d’un responsable qui aurait, de nouveau, « mal géré la crise »?


Et Mobutu ?

- Sese Seko ?

- Lui-même ! Sese Seko Kuku Ngbendu Wa Zabanga !

Dans une déclaration parue dans la presse, l’Union des Démocrates Mobutistes, Udemo en sigle, se réjouit d’une motion adoptée par l’Assemblée Nationale, lors de sa séance plénière du vendredi 14 décembre 2007, qui « recommande au gouvernement d’organiser le rapatriement de la dépouille mortelle du Maréchal Mobutu Sese Seko, décédé à Rabat le 7 septembre 1997, de lui réserver des funérailles nationales et d’ériger un mausolée en sa mémoire ».


Et rien sur Butembo ?

Pas grand-chose… quelques miettes grapillées, ici et là, dans quelques quotidiens …

D’après radiookapi.net (information reprise dans « Le Journal »), le vice-gouverneur du Nord-Kivu a, au cours d’un atelier d’évaluation, signalé, parmi les actions réalisées par le gouvernement provincial au courant de l’année 2007, la construction d’un pont à Butembo…

Toujours d’après radiookapi.net (information reprise dans « le Potentiel » et « Le Palmarès »), un camion en provenance de Butembo et à destination de Kasindi via Beni, transportant

- Heineken ? C’est la seule marque de bière qui soit livrée dans des caisses (en carton) plutôt que dans des casiers, non ?

des caisses de bière et une trentaine de passagers, s’est renversé non loin du pont Nyonyi à Beni. Bilan de l’accident : deux morts et 22 blessés graves. Les blessés sont actuellement soignés à l’hôpital général de Beni et leur vie n’est pas en danger. L’état défectueux des freins serait à la base de l’accident…

Et rien non plus sur les environs lointains de Butembo ?

D’après Caritas-Développement Congo (information reprise dans « Le Phare »), la section DDRRR (Démobilisation, Désarmement, Rapatriement, Réinsertion et Réinstallation) de la Monuc a dû procéder à l’évacuation des prêtres et des religieuses de Luofu, localité située à 164 km au sud-ouest de Butembo, dans le territoire de Lubero.

Après un rendez-vous raté avec les hommes de la Monuc et deux jours passés sans manger dans les collines surplombant la cité de Luofu, un capitaine et quatre rebelles hutu rwandais du RUD, accompagnés de

- On les appelle, ces gens-là, des « dépendants », non ?

quatre femmes et six enfants

- Rendant compte, apparemment, de la même information, « Le Potentiel » du 28 décembre, évoque la reddition « de 14 combattants » du RUD/FDLR ! Et, dans une conférence de presse, faisant le bilan de la situation au Congo en cette fin d’année 2007 (texte reproduit dans « La Prospérité » du 31 décembre), la Monuc donne le même chiffre… Qui donc ment le mieux ? Et dans quel intérêt particulier ou général ?

ont réussi à prendre place dans le camion d’un commerçant et sont descendus du véhicule devant la paroisse de Luofu où les prêtres leur ont donné les premiers secours. Les autres membres du groupe armé, lancés à la poursuite des « déserteurs », n’ont pas apprécié cette assistance et ont encerclé la paroisse et le centre de santé géré par les sœurs. La section DDRRR a finalement réussi à faire évacuer les rebelles, leurs « dépendants », les prêtres et les religieuses. La population

- Nous sommes pris en otage chez nous !

est amère. Elle se plaint de ce que les éléments des FARDC basés à Luofu ont été retirés et affectés à un autre poste… si bien que les habitants se trouvent désormais à la merci des rebelles…

Soufflons un peu ! Soyons légers ! Shootons-nous ! Envolons-nous ! Montons au ciel ! Envoyons-nous en l’air ! Alleluiah !

Et demandons-nous, en cette fin d’année… et de ce chapitre plutôt « duraille »… ce que devient mon équipe favorite (qui est aussi celle de Papa Moleka, le chauffeur d’Evariste Mabi… et qui est également l’équipe qu’ont présidée, en leur temps, Jean-Jacques Kande et feu Luambo Makiadi, alias « Franco de mi Amor »… et qui est enfin l’équipe dans laquelle s’est illustré mon mbanda, Jeff Kibonge Mafu Gento, l’ex petit copain de Marie Moke), à savoir l’AS V.Club, le « Standard de Liège » de Kinshasa !

Eh bien, ce n’est pas non plus la gloire pour V. Club : les Dauphins noirs ont été

- Petit, olingi o jouer na ngai… Tikosimba ngai !

accrochés par Okinawa : 2-2 .

Muselé, le buteur de V.Club, Lofo Bongeli Senge, n’a pas réussi

- Et si tu allais boire un verre au Bloc de Bandal, pour te détendre un peu et te remettre les idées en place, douchka, ça te ferait le plus grand bien, non ?

- Pas sans Bibish !

- Et donc, tu n’iras pas au Bloc !

- Oui mais… Par contre, j’irais bien au couloir Madiakoko… C’est près du stade Tata Raphaël, non ?

- V.Club joue habituellement au stade des Martyrs, douchka ! Et l’époque du Madiakoko, d’après ce qu’on m’en a dit, c’est tout à fait terminé ! Les autorités urbaines ont fait raser toutes les terrasses !

- Oui mais… Lutele Nseka et Salumu Yamba Yamba habitent dans les environs quand même… Et Freddy Tsimba et Vincent Lombume ne sont pas trop loin non plus…

- Avoue plutôt, douchka, que si tu as décidé de ne pas aller au Bloc, c’est parce que tu as peur d’y rencontrer Citronnelle ! Et Bibish, dans cette histoire de Bloc, elle n’est plus qu’un prétexte, non ?

à trouver la faille dans la défense d’Okinawa.

Qu’attend donc mon frère Emile Bongeli Yeikelo Ya Ato pour remotiver son homonyme… à moins que, sait-on jamais, il ne s’agisse d’un de ses propres « Petits » ?



1 « Les prisonniers manquent de tout sauf de rien » écrit JAKM dans « Le Phare » du 18 décembre 2007. Des rations alimentaires insuffisantes (un bol de riz et des haricots, quelquefois des sardines en boîte et de la kwanga) et le manque de médicaments de première nécessité, font, me dit-on, que certaines prisons sont devenues des « mouroirs ». S’en évader relève alors d’un

- Un devoir ?

- Pas du tout… peut-être…sûrement…

réflexe élémentaire de survie, non ?


2 Mais que lui reproche-t-on à cet « homme de Dieu » dont on a méchamment poignardé la vache devant l’assemblée de ses fidèles ? Une sombre histoire politico-criminelle. Oublions le côté politique (qui vaut cependant à « papa Archi » d’être traduit devant une juridiction militaire ?) et considérons le seul aspect criminel. L’affaire, en ce qui concerne les préventions d’association de malfaiteurs et de tentative d’assassinat, oppose le ministère public et la partie civile, le pasteur Ngalasi Aggrey de l’église « La Louange », à l’archibishop Kutino Fernando et au bishop Bompere Mbo de l’église « Armée de la Victoire ». Le pasteur Ngalasi a fait l’objet de deux tentatives d’assassinat dont l’auteur serait un malfaiteur, policier de son état, répondant au nom de Maboso. Après son arrestation, ledit Maboso, aujourd’hui décédé, a déclaré au magistrat instructeur avoir agi à l’instigation de l’archibishop Kutino qui était en conflit avec pasteur Ngalasi à propos

- Que Maître Taureau fasse gaffe tout de même, douchka !

- Il n’y a pas de quoi s’en faire, petite chérie ! Aie confiance ! Maître Taureau est un gars de Yolo quand même ! Et il a toujours su très bien se débrouiller ! Et, dans sa longue carrière, il a dû en rencontrer des locataires indélicats, des arnaqueurs, des tripoteurs, des « multiplicateurs de billets de banque d’autrui » et des météorologues en tous genres, « jeteurs de foudre du Seigneur » et autres « faiseurs de pluie d’or et d’argent », sachant revendre aux gens l’air même qu’ils respirent !

de l’occupation d’une parcelle, située sur Kanda-Kanda et servant de lieu de culte à l’église « Armée de la Victoire ». Cette parcelle appartenait à feu Papa Nendaka et avait été rachetée par le pasteur Ngalasi de même que la créance (on parle de plus d’une centaine de mois de loyers impayés !) y afférente. L’archibishop Kutino, évidemment, nie avoir commandité cet « acte ignoble » !