mardi 20 avril 2010

Ecrire à Butembo -Chapitre 30- Le suivi et la fin-Biloko ya mama, ezalaka elengi na nzoto ya papa ! Biloko ya papa, ezalaka elengi na nzoto ya mama !

Didier de Lannoy
Butembo !
sous-titré On m’envoie écrire ailleurs ! Ici, je dérange trop ? compte-rendu en musique d’un voyage dans le temps, à Kinshasa, 23 novembre 2007 - 11 janvier 2008

Extraits


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Le suivi et la fin

Biloko ya mama, ezalaka elengi na nzoto ya papa ! Biloko ya papa, ezalaka elengi na nzoto ya mama !


Et Evoloko Joker, le suivi de cette affaire ?

Le soir même du jour où nous sommes allés l’écouter à La Crèche, il jouait, m’a-t-on dit, à Inzia, chez Mamène !

A la même heure, oh !

On s’est donc

- D’où les problèmes de sono, douchka ?

tapé les doublures ! Mamène a gagné ! Mamène sera toujours la plus forte !

Et les fêtes, la nouvelle année, où ça se passe ?

En ce qui me concerne, au lit, comme d’habitude. Et la journée du premier de l’an, à Mbanza Lemba, entre Livulu et Salongo, chez Ignace et sa femme, où j’étais invité avec JP Kabeya, Marie et plusieurs autres parents, amis et voisins. Pas loin de la rue Maseki. Quelle foule et quelle ambiance dans tout ce quartier très « piétonnier » et très embouteillé ! Et, de retour à la maison, Mamie m’a offert des safu, des lituma et un énorme liboke de ngulu… Tandis que

comme chaque année

une fois par an

à Lingwala, à Barumbu, à Ngaliema, à Kintambo, à Kasa-Vubu, au camp Mombele, à Ngaba, à Masina, les homes de vieillards, les orphelinats et autres « institutions de bienfaisance » au service de la « population vulnérable » sont assaillis

- On se dispute bruyamment les sourds-muets, on veut se faire voir avec les aveugles, on se partage les manchots et les culs-de-jatte !

par les Autorités (accompagnées de « chargés de la communication »), les « fondations » et autres professionnels de la compassion, de même que par les services des relations publiques de certaines grosses entreprises de la place (également accompagnés

- Soucieuses « d’apaiser leur conscience et d’assurer leur rédemption auprès de l’Eternel », douchka ?

- D’assurer leur publicité, ouais ! Rattraper le « combat du siècle » perdu, Werrason vs JB Mpiana, peut-être ?

de journalistes, de photographes et de caméramen), et que

les responsables et le personnel des centres et des ONG « oeuvrant en faveur des personnes démunies » reçoivent (au nom de ces personnes… et du Père et du Fils et du Saint-Esprit) et seront, évidemment, suspectées de se partager (toujours au nom des personnes citées ci-dessus) des sacs de riz, de sucre, de sel, de haricots, de farine de manioc ou de maïs, des cartons de poulets et de poisson salé, des caisses de savon et des paquets de biscuits…

Et le méga-concert JB Mpiana vs Werrason (ou de Werrason vs JB Mpiana, ça dépend du camp dans lequel on se situe) les raisons de cette annulation en dernière minute ?

Des raisons de sécurité, évidemment. Les deux orchestres refusaient de se produire sur le même podium en utilisant les mêmes instruments. On a eu peur de voir se répéter les incidents d’août 2005, à la Fikin… On a fait valoir aussi, pour justifier cette décision (dans « La Prospérité » du 31 décembre 2007), la situation prévalant dans les provinces du Nord et du Sud Kivu : comment Kinshasa pouvait-elle « recevoir une telle réjouissance pendant que des millions de personnes meurent de faim en brousse dans la partie Est du pays » ?

Mais les « Anges adorables » de Wenge BCBG ont

- A qui profite l’annulation ?

une toute autre version. Ils prétendent que le concert a été annulé à la suite de manigances orchestrées par une société brassicole

- La Bracofa peut-être ?

- Mais non, la Bracofa n’est pas une brasserie, oh !

concurrente de la Bralima, avec la complicité des autorités urbaines. Ils accusent, dénoncent, stigmatisent…

Et le match devant opposer l’AS V.Club à l’AS Dragons ?

Vita a gagné : 2-0, eh ! Un doublé réussi par l’attaquant Manianga aux 29ème et 32ème minutes !


Et les amis ? Trop de personnes qu’il me reste encore à contacter, à voir, à entendre, à recevoir ou à visiter avant mon départ … Cricri

- Je suis finalement allé visiter ses « champs », sur la route de Kasangulu ! Juste après le « ranch » de Maître Yoka, à quelques kilomètres à droite du bâtiment de l’ADR, une ONG de développement rural… et de promotion immobilière et environnementale… C’est une très belle maison que construit Cricri, sur une hauteur, entourée de paspalum et bientôt habitable ! Dans un très chouette endroit, magnifiquement aménagé ! Avec des arbres plantés avec art ! Et, plus bas, dans la vallée, des potagers de toutes sortes (entretenus par Simba, le jardinier avec l’aide de Mbidi, le gardien, l’homme du Bandundu, et de Mabunga, l’élève mécanicien, le fils du Vieux Mabunga à qui Cricri a acheté son terrain). Et même une rivière et des « petites chutes » à proximité… Et tout un terrain de foot « réservé » à Malou et Muka, qu’elles puissent y bâtir, à la sueur de leur front, leur cabanon de retraitées …

Ekambo, Claise Mabosama

- Elle est venue à la maison, avec son fils… qui l’a rendue deux fois grand-mère !

Mayivenga, Makashi Matata, Mathilde, Chéri Samba

- Je n’arrêtais pas de lui envoyer des SMS auxquels il ne répondait jamais : « Samba, Samba, Samba, Samba, Samba…»… Et finalement Samba s’est amené avec Toni, son chauffeur et un capitaine lui servant à la fois de conseiller juridique et de garde du corps… et qui était aussi kimbanguiste et, bien sûr, ne supportait pas l’alcool (ce qui ne veut pas dire qu’il n’en buvait pas mais plutôt qu’il aurait mieux fait de suivre les commandements de sa religion et de s’en abstenir)… Chéri Samba est d’abord passé « recharger ses batteries » dans le « maquis »1 qu’il loue à Masina… Nous avons sifflé ensuite en vitesse (pas d’ambiance !) quelques bières (à 1.500 francs congolais la bouteille, plus cher encore qu’à La Crèche !), en face de la forêt d’eucalyptus, dans un hôtel de rendez-vous, verdâtre et climatisé, du boulevard Lumumba dont Samba semblait connaître tous les secrets et tous les escaliers… Et nous avons terminé la soirée, beaucoup plus à l’aisément, attablés à une terrasse-nganda ntaba du Quartier 1 à Ndjili… Et nous y avons fait la connaissance de Toto Douli… Surtout lui, Chéri Samba, très intéressé par cette jeune femme agrippante et déjà mature (c’est ainsi qu’il les aime)… assise à la table voisine et pourtant déjà bien encadrée par trois fonctionnaires des Douanes… auxquels elle ne paraissait cependant pas exagérément attachée…

Vincent Lombume Kalimasi

- Je lui ai donné rendez-vous au drink organisé par Wendjo et les anciens collègues du CIDEP-CPA, l’avant-veille de mon départ… Nous nous y verrons enfin …

Ekala Bokoswa, Kandolo Mbombo

- Je viens de rencontrer Kandolo ! Il travaille à présent à l’INPP dans les locaux de l’ancienne école Pigier, sur l’avenue Vangu… comme « académique », tout en restant chef de travaux au CIDEP ! Il a pu me donner des nouvelles d’Ekala… L’ex grand « terrassier » du rond-point Victoire (à côté d’un bar-dancing et près des nganda ntaba de l’avenue de la Victoire, qu’est-ce que nous le jalousions !) a déménagé (trop de gens dans la parcelle et dans la rue, trop de rats dans les kikoso, un boucan infernal jusqu’à l’aube, invivable !), habite à présent près du rond-point Ngaba et bosse à l’UNIKIN où Ntumba Lukunga lui a trouvé un poste ! J’ai aussi envoyé un SMS à Mathilde, petite chérie, et j’attends toujours sa réponse ! Les autres, je les ai (ou ils m’ont) déjà contacté ! Je n’ai pas les coordonnées de Mayivenga…

- Démerde-toi, douchka ! Il ne te reste plus beaucoup de temps…

Trop de coups de téléphone à recevoir et à donner… Et trop de gens à revoir, à remercier et

- Bisous, coups de tête, coups de téléphone, SMS !

à saluer… Ya Nze et Marie, Bibiane, Ayana

- Maman Marie et Ya Nze nous ont reçus, Nadine et moi, à dîner chez eux. Avec les trois filles de la maison présentes à Kinshasa : Nicky, Bibiane et Ayana. Et John, le mari de Nicky. Et Sarah Demart…

Papa Engulu et Marie-José, Mabi Mulumba, Matsi Kalubi, Valérie et Jean-Marie Mulamba, Bongeli Yeikelo ya Ato, Tshibambe Lubowa, Wendjo Okitandjeka

- Il organise un drink d’arrivée-départ à l’hôtel-bateau, sur Bongolo, juste avant la rivière, … J’y ai invité presque « tout le monde » ! Et Chéri Samba, qui ne pourra pas venir, m’a remis une « petite contribution » : 100 dollars. Ça dépannera ! Et Papa Engulu aussi, waow…

Lutele Nseka, Salumu Yamba Yamba, Jeannette Bula-Bula et José et Sonia, Ignace Bulowa et son épouse, Asimba Bathy, Baudouin Buassa, Badibanga, JP Kabeya Nyonga et Marie et Junior et Kalambay et Dominique, Sheila Azanga et Katikia et Mamitchou, Théo Baruti Amissi et Béatrice, Wied et Angel (sans oublier Blaise et Véronique), Roger Panuka, Nkoy, Ngyezi Vakanda, César Lumbu alias « Qui Saura », Linda et Didiana, le papa de Linda, Maman Kulutu

- Elle m’a fait envoyer à manger ! Comment la remercier ?

Marc Kindundu, Barly Baruti, Bibish Mumbu…

- Et Citronnelle, tu l’as oubliée, douchka ? Et Madette ? Et les affiches électorales du Banga-Banga Stars ? Et la toute dernière, Toto Douli ? A propos, tu ne lui as pas demandé à elle, si elle était de Yolo ?

- A Ndjiji, ça m’étonnerait ! Ndjili est une commune « autosuffisante »… Et, de toute façon, Toto Douli, le soir où je l’ai vue, était très accompagnée et je ne me serais pas permis… Mais, si ça t’intéresse, tu pourras interroger Chéri Samba, il s’est servi de moi (je ne représentais une menace pour personne, je prenais l’avion trois jours après) pour obtenir son numéro de téléphone… Je te le donne ?

- Donne toujours !

- C’est le 0910921557, petite chérie !

- Le vrai, douchka ?

- Bien sûr, tu peux essayer ! A mon âge, je ne mens plus, je n’ai plus assez de mémoire pour ça !

- Et tu n’es pas le moins du monde gêné de diffuser comme ça, sur Internet, le numéro de téléphone des gens ?

- Je me gênerais peut-être ! Sais-tu que Toto Douli a réussi à me subtiliser deux cartes de visite qui se trouvaient dans la poche extérieure de ma chemise ! Celles de deux éminents représentants du Peuple… avec adresse, e-mail, coordonnées téléphoniques, etc… Imagine qu’elle les appelle de ma part ! Où je me mets ?

- Ça n’empêche !

- Bon d’accord, je vais quand même changer un chiffre… Mais ça ne trompera jamais personne !

Freddy Tsimba, Papy Maurice Mbwiti, Riva, NCJ, Mamie, Papa Antoine, Papa Martin, Mimi, Maman Pauline, Cédric et

- Le drink de Wendjo (auquel se sont joints, notamment, Papa Engulu, Marie et Ya Nze, Panuka, Sophie Apotha, Shayla, Ekambo, Salumu, Lombume, etc) m’a permis de saluer (et, déjà, de leur dire « au revoir » !) tous mes anciens collègues. Particulièrement ceux que je n’avais pas encore rencontrés : Ekala Bokoswa, Mayivenga, Vieux Mutombo, Ntumba Lukunga, Tumba Mutambay, Vieux Kapiamba, Mobia… Et nos amis journalistes : Tshibambe, Makashi Matata, Funga… Et même Léonie…

- Il y a eu des discours, douchka ?

- Il y a eu à boire et à manger… et, aussi, des discours et même des « témoignages » ! De Roger Panuka, Théo Baruti, Marie Tumba, JP Kabeya, Ya Nze, Baudouin Buassa et même Mobia !

- Et alors ?

- Alors ? Heureusement que je n’étais pas encore mort et que j’ai pu exercer mon droit de réponse ! Ça m’a permis de rectifier quelques trucs et de déconner un peu ! Mais, dis-moi, petite chérie, pour saluer les autres, ceux qui n’ont pas pu venir au drink, un SMS collectif, ça devrait aller, non ?

- Goujat ! D’autant plus que tes listings, tes inventaires, tes nomenclatures, tes manifestes, tes répertoires, tes catalogues, tes annuaires, tes kyrielles, tes litanies, tes processions, tes colonnes de réfugiés, tes énumérations fastidieuses, tes pelotons de coureurs du Tour de France qui se présentent groupés à l’arrivée des étapes sur terrain plat ou tes martyrologues sont carrément « indécents » et, de plus, certainement très incomplets ! Arrête ça tout de suite, douchka, ou je fais un scandale !

- D’accord, d’accord… Mais les « manquants », s’ils se plaignent, c’est à toi qu’ils adresseront leurs réclamations, OK ?

- A propos de « manquants », dis-moi, douchka, Maman et Papa Bewa, Louis Mwamba Ngalula (alias « Moderne-Moderne »), Mbuyi Mukadi, le frère d’Antoinette, tu as pu avoir de leurs nouvelles, tu les a rencontrés ?

- Je les ai vus ou ils m’ont contacté ! Mbuyi est à Boma ! Et le frère d’Antoinette aussi ! Et les Bewa nous ont tous invités à manger (du malangwa « femelle », très supérieur au mâle, paraît-il… tu aurais adoré), le soir, en famille ! Mais ces derniers contacts sont intervenus, pour différentes raisons, beaucoup trop tard… tout à la fin de mon séjour… « hors compte rendu »… J’avais à peu près tout bouclé ! Mawa vraiment ! Je ne pouvais plus « installer » mes dernier hôtes confortablement, à des places d’honneur, dans aucun de mes chapitres, tous déjà terminés, sauf mon conte « ampliatif »…Mais auraient-ils vraiment apprécié ça ?

- Et les problèmes de santé de Muamba ?

- « Moderne-Moderne » m’a donné l’impression d’être est en excellente forme, complètement rétabli ! Mais il ne peut plus boire de la bière… seulement du vin !

Trop de trucs à boire, trop

- Et aussi, je m’imagine bien, douchka, puisque tu es sorti avec « Qui Saura », trop de noix de cola et de racines amères à grignoter et trop de « poivres » bizarres à croquer ! Très piquants ! Ceux que les hommes prennent pour empêcher leur femme de dormir !

- Voyons, petite chérie, voyons… Qu’est-ce que tu vas penser encore !

de biloko à manger…Primus, Skol, lotoko, tangawisi, nsamba, lungwila…Tripes de chèvres, liboke de ngulu, lituma, madesu, fufu, safu, kwanga, biteku-teku, dongo-dongo, mabuma, rognons, gésiers… Trop d’apnées qui

- Tu manges beaucoup, douchka ! Dès que tu rentres, je te mets sur la balance ! Tu as sûrement chopé quelques kilos en trop !

- Jalousie à bas ! Tu t’es pris une arête de malangwa dans la gorge ?

peu à peu, reviennent… Arriverai-je seulement à terminer mon verre, mon assiette et mon texte avant mon départ ? M’en restera-t-il le temps ?


Achevons donc de bacler, rapidement

- Avant le rapport de synthèse et la conclusion finale, j’imagine, douchka ?

- Aaah, comme tu me connais tellement bien, petite chérie ! Je n’arrive même plus à te surprendre !

ce tout dernier chapitre…

Et n’oublions pas

- Un peu de cirage et un petit coup de brosse à reluire, petite chérie, ça permet de garder les chaussures des gens en bon état, non ?

- Même celles des amis ?

- Surtout celles des amis ! ces gens-là ont toujours besoin qu’on leur fasse des doudouces et des massages, qu’on leur gratte la tête, qu’on les complimente et qu’on n’arrête pas de penser à eux…

- Même Filip et Maliq ?

- Ben oui ! Ce sont des anthropologues, non ?

de trouver aussi quelque chose de pertinent à écrire sur la région de Butembo pour faire plaisir à Filip et à Maliq ! Je viens justement de relire un article très intéressant, signé O.D/Caritas Développement Congo et intitulé « Nord-Kivu : le projet Musakala pour désengorger les zones peuplées du grand Nord » qui a paru dans le journal « Le Potentiel » du 28 décembre 2007. Ça pourrait faire l’affaire, non ? Je le recopie donc ci-après (presque) fidèlement et (presque) intégralement :

« Le Nord du Nord-Kivu (territoires de Beni et Lubero) est une région à trois zones écologiques distinctes. La haute altitude (plus de 2.000 m), la moyenne (entre 1.200 et 1.800 m) et la basse (moins de 1.200 mètres). Les deux premières zones sont très peuplées avec une densité de 250 à 400 habitants par km2. Le nombre des enfants en moyenne est

- Ouh là ! Mais c’est qu’il fait froid dans ces zones-là, douchka ! Et que monsieur préfère passer la nuit avec madame plutôt que devant la télévision ! N’oublie pas d’amener une petite laine !

- Tu m’accompagneras, petite chérie ? Tu me tiendras au chaud ?

de 7 à 8 par ménage. Cette situation pro nataliste se justifie par le climat tropical tempéré des montagnes et par la fertilité du sol volcanique. La troisième zone (…) connaît un climat chaud et est considérée donc répugnante à cause du paludisme. Elle a aussi moins d’infrastructures socio-économiques de base : routes, sources d’eau potable, marchés, structures sanitaires et scolaires. La moyenne des enfants par famille est de 4… Le projet Musakala, entendez Aurore, a pour objectifs de tracer une nouvelle route de 500 km et de créer des infrastructures de base pour désengorger les milieux les plus peuplés. Le projet, localisé à la partie ouest du diocèse de Butembo-Beni, consiste à relier Etabe (Province Orientale) à Lutungula (Nord-Kivu). « Nous ne pouvons que rester dans les limites de notre diocèse », a précisé le directeur du BDD et

- Encore quelqu’un que tu devras rencontrer douchka ! Et n’aie pas peur, c’est certainement un « bâtisseur », ce curé-là, il ne cherchera pas à te convertir !

coordonnateur du projet, l’abbé Jean-Bosco Matumo. Déjà, un cinquième du projet est exécuté. Avec pour point de départ Vuyinga, localité située à 45 km à l’Ouest de Butembo… »


Ah oui, en ces premiers jours de l’année 2008, j’ai beaucoup écrit mais je n’ai pas beaucoup « bougé »… Nadine, oui ! Elle est allée, avec Ya Nze, du côté de Kasangulu, négocier l’achat d’un terrain … Et, avant toute discussion sur l’endroit et le prix, elle

- A l’aise, la gamine ! Et heureusement que Nzeza était là ! Il faudra quand même, petite chérie, aviser « les autres »… s’ils veulent toujours, eux aussi, se réinstaller au Congo…

a dû offrir, aux ayants droit coutumiers, des noix de kola, quelques boissons (des « sucrés » et des « alcools ») et s’acquitter d’un « droit d’entrée dans la forêt », quelque chose comme un visa préalable, une espèce de « kokanga lopangu », par laquelle le postulant fait preuve de la sincérité de ses intentions et du sérieux de sa démarche… Comme un candidat fiancé, quoi !

Voilà qui est très moral ! La terre, ça se respecte, Nzambe !


Ah oui, aussi, je dois avouer que je n’ai plus rien à écrire sur Kinshasa… J’y ai retrouvé la plupart de mes amis, tels que je les avais quittés… J’y ai reconquis mes anciennes marques et laissé de nouveaux « repères ». A présent « j’y suis », à Kinshasa, vraiment, de nouveau, comme j’y étais avant… A l’aise, guéri de tous mes délires et de toutes mes psychoses, sans plus aucune paranoïa…

J’y suis, bien, et je n’ai pas trop envie d’en « rendre compte »… A qui ? Et pourquoi ?

Et j’y resterais volontiers… pour y vivre tranquillement… en famille et près des potes et des copines… Mais sans plus « avoir la pression », sans plus devoir gérer ce trop de monde « à contacter, à voir, à entendre, à recevoir ou à visiter avant mon départ », tous les jours, tous les jours, tous les jours …


Ah oui, encore et enfin, n’ayant, à présent, plus rien à écrire sur Kinshasa, je vais plutôt… me lâcher, me défouler et mettre la toute dernière main à mon petit texte ampliatif et scandaleux, un conte pas du tout pour enfants, que j’intitulerai « La princesse et le chasseur » et qui

- Je l’espère bien !

me vaudra beaucoup de blâmes, de malédictions, de fatwas, d’anathèmes ou de condamnations à mort, eh ! eh !

Et je sais déjà que Muka, alias « Tantine Betena », alias « Motema Magique » ne va pas me rater : « C’est quand on en parle le plus qu’on en fait le moins… Je te manque donc tellement, douchka ?»

Oh ! Oooh ! Petite, petite, petite…

Petite, kota na ndako…

1 Une succursale de la CSMM (qui était devenue trop aisément localisable)